Atelier de recherche temporelle
A-R-T a toujours pratiqué la recherche-action. Mais quelle est cette pratique ?
Les deux points communs des différentes démarches de recherche-action sont l'identification initiale d'un problème concret (tel qu’énoncé par Lewin dès 1946), la nature cyclique du processus (tel que proposé par Susman et Evered dès 1978). Toute recherche-action parcourt les cinq étapes du cycle à plusieurs reprises et les apprentissages sont progressifs. Enfin ces processus imposent au chercheur une immersion et une implication dans la durée.
La grande majorité des auteurs s’accorde sur le fait qu’il s'agit d'une démarche, d’un processus et non d'une méthode prédéfinie donnant lieu à une méthodologie arrêtée. Chaque recherche-action est donc susceptible de développer sa propre méthode.
Notre proposition articule en réalité deux types de recherche-action.
Les axes 1 et 2 constituent une première recherche-action de type recherche intervention pour construire un cadre scientifique apte à expertiser des projets d’adaptation littorale, référencer et filtrer ces projets sur une cartographe participative. Elle doit conduire techniciens et chercheurs formant le consortium à produire un outil apte à décrypter l’innovation en matière de lien entre les projets de recherche et les aménagements physiques du littoral.
La recherche intervention qui contribue à l’amélioration des pratiques en mettant en place des outils et procédures. Nous suivrons cette démarche, telle que développée par Hatchuel en 1986, qui est un processus cyclique en cinq phases :
1. La perception du problème.
2. La double formulation du problème par les outils et l'organisation
3. La phase expérimentale : intervention et interaction
4. La définition d’un ensemble simplifié de logiques d’action.
5. Le processus de changement.
L’axe 4 verra l’élaboration d’une démarche - d'un processus de recherche-action participative - qui soit adaptable. Ce type de démarche appelée participatory action research ou participatory research dont la littérature laisse une grande place aux praticiens à la fois dans la construction de la recherche, dans sa mise en œuvre et dans la production des connaissances qui en résulte. Cela induit une organisation qui adopte une attitude critique telle que l’a défini Habermas. Elle repose sur des interactions fortes entre les chercheurs et les autres acteurs, où chacun à la capacité de contribuer à la résolution du problème de recherche.
Dans cette démarche, théorie et pratique sont méthodologiquement liées par la coopération entre le chercheur et les autres acteurs et par l’objectif de production de connaissance valide à la fois scientifiquement et pratiquement. Nous suivons pour ce faire les quatre critères de
Nobre (2006) :
1. Le principe de double complétude par une approche systémique et une perspective temporelle.
2. Le principe d’interaction où la recherche et la production de solutions sont contemporaines.
3. Le principe de multipositionnement théorique.
4. Le principe de double normativité, scientifiques et de participation libre.
Dans les deux cas, et pour ne pas verser dans le consulting, nous avons fait le choix de nous faire accompagner par un consultant pour accélérer la prise de décision et détacher la recherche de ce rôle.
Voir notre projet de recherche-action Klima