Atelier de recherche temporelle
Quand nous montions par la route qui serpente, laissant derrière nous les fermes sans barrières, vers le col de l'homme mort. Lorsque le moteur du break s'arrètait, le silence s'imposait à nous. Devant s'étendait la lande de bruyères. Derrière aussi. Au bout de quelques pas, pour celui qui n'avait pas peur des serpents, tu pouvais t'allonger sur les tapis odorant des plantes naines. A l'abri du vent, l'étendue silencieuse devenait une présence, édifiée par le crissements précis des insectes. Là haut, au col de l'homme mort, tout semblait possible. Au boût de quelques minutes sans rien nous dire nous repartions vers le village.
Jean RICHER